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Nous entendons souvent l’adage « Mieux vaut prévenir que guérir » dans le domaine de la santé. En effet, selon les données les plus récentes, l’approche préventive en santé — activité physique, meilleure alimentation, mode de vie plus sain — donne des résultats plus qu’intéressants, autant pour les individus que pour les coûts liés au système de santé. Mais est-ce que cette approche serait-elle aussi bénéfique pour d’autres domaines, par exemple celui de la construction résidentielle ?

C’est en tentant de répondre à cette question que nous avons mené une étude sur les défauts de construction. Pour y arriver, nous avons comparé les coûts associés à un projet de construction conforme par rapport aux coûts associés à des travaux correctifs nécessaires après la prise de possession par les propriétaires en raison de la présence de défauts de construction.

Refaire le tout après, ça coûte cher !
En prenant les dix principaux défauts de construction les plus courants, nous nous sommes rendus compte que de devoir corriger ceux-ci après la construction d’une habitation pouvait être très onéreux. Par exemple, il est près de dix fois plus cher de corriger l’installation et la pose de solins, tous types confondus (les solins, pour faire une histoire courte, c’est ce qui permet aux fenêtres et aux portes d’une maison d’être étanches). Il s’agit d’un problème très fréquent que nous détectons souvent sur les projets de construction. Poser et installer correctement un solin dans un projet de construction revient à 900 dollars en moyenne. Devoir tout refaire à neuf, car la pose initiale n’a pas été faite de façon conforme, peut revenir à 9 000 dollars en moyenne !

Mais qu’est-ce qui peut expliquer cet écart ? En fait, lorsque des travaux correctifs doivent être effectués, il faut prendre en compte les coûts liés à la démolition pour avoir accès à la zone concernée et ainsi les travaux de rénovation et de finition afin de remettre le tout en état. Ils requièrent également des matériaux et du temps supplémentaires.

Prévention = baisse des défauts de construction et économies substantielles
Grâce à notre approche basée sur la prévention sur les chantiers de construction, la présence de défauts de construction sur les habitations construites a fortement diminué depuis 2015. En effet, pour chaque inspection réalisée par GCR en septembre 2016 au Québec, nous identifions en moyenne 1,78 non-conformité parmi les dix principales non-conformités répertoriées. En décembre 2018, nous en recensions désormais 0,81. De 2016 à 2018, les non-conformités principales par inspection ont donc chuté de 54 % au Québec. La diminution est observable dans l’ensemble des régions du Québec.

Nous avons aussi estimé qu’une inspection réalisée par GCR sur un bâtiment en construction et l’identification de non-conformités permettent d’éviter en moyenne 4 230 $ en travaux correctifs. En plus de ça, il faut dire qu’il est fort probable que lorsqu’une non-conformité est signifiée et expliquée à un entrepreneur, ce dernier ne la reproduira plus dans ses constructions futures. C’est à prendre en compte !

La conclusion de l’étude est assez équivoque : il est effectivement plus avantageux de bien construire dès le départ plutôt que de corriger le tir par après.

La qualité de la construction résidentielle au Québec s’est grandement améliorée depuis 2015. Et cette amélioration est due en grande partie par la prévention et la surveillance des chantiers de construction préconisées par GCR, chose qui ne se faisait que très peu avant notre arrivée en 2015. Les efforts devront se poursuivre et s’accentuer dans les prochaines années, afin de protéger adéquatement les acheteurs d’une habitation neuve et d’aider les entrepreneurs à mieux construire leurs projets.

L’adage « Mieux vaut prévenir que guérir » s’applique donc aussi à la construction !

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