Les revêtements extérieurs doivent être conformes à la section 9.27.
Les murs extérieurs exposés aux précipitations
Dans le cas où les murs extérieurs exposés aux précipitations renferment des espaces qui abritent des habitations ou des espaces qui desservent directement des espaces qui abritent des habitations, ces murs doivent être protégés contre les infiltrations de précipitations par un revêtement extérieur comportant un premier et un deuxième plan de protection.
De plus, si l’indice d’humidité est supérieur à 1,00, une coupure de capillarité s’ajoute à ces exigences.
Pour ce faire, il faut savoir qu’une lame d’air drainée et mise à l’air libre derrière le revêtement extérieur, sur toute la hauteur et toute la largeur du mur, tout comme un revêtement extérieur dont le profilé fournit une lame d’air dégagée, constituent une coupure de capillarité au sens du Code.
Indice d’humidité
Le concept d’indice d’humidité a été introduit dans l’édition 2005 et reconduit dans l’édition 2010 du Code de construction du Québec, Chapitre 1 – Bâtiment. L’indice d’humidité est un indicateur de la charge d’humidité qu’impose le climat sur les bâtiments et que l’on utilise pour définir les niveaux minimaux de protection que doivent offrir les revêtements des murs extérieurs contre les précipitations.
L’indice d’humidité est calculé à partir d’un indice de mouillage et d’un indice d’assèchement.
Pour calculer la charge due à la pluie appliquée sur un mur, il faut tenir compte non seulement de la pluie, mais aussi de la vitesse et de la direction du vent ainsi que des divers facteurs qui peuvent influer sur l’exposition, tels les bâtiments adjacents, la végétation et la topographie.
L’indice d’assèchement est calculé à partir de la capacité annuelle d’assèchement. La capacité d’assèchement de l’air ambiant est définie conjointement par la température et l’humidité relative.
En d’autres mots, les valeurs de l’indice d’humidité déterminent le niveau de protection approprié contre les précipitations.
Indice d’humidité par région
Le tableau C-2 de l’annexe C du Code Données climatiques et sismiques pour le calcul des bâtiments au Canada donne les valeurs de calcul de l’indice d’humidité pour certaines municipalités canadiennes.
Selon ce tableau, les villes du Québec suivantes ont un indice d’humidité supérieur à 1,00 :
- Beauport
- Brome
- Cowansville
- Farnham
- Granby
- Harrington Harbour
- Havre-Saint-Pierre
- Lachute
- Lorretteville
- Montmagny
- Percé
- Ancienne-Lorrette
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- Lévis
- Québec
- Sillery
- Sainte-Foy
- Rock Island
- Sept-Îles
- Sherbrooke
- Saint-Nicolas
- Sutton
- Thetford Mines
- Waterloo
- Windsor
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Donc, dans ces localités où l’indice d’humidité dépasse 1,00, la lame d’air drainée et mise à l’air libre derrière le revêtement extérieur est requise en plus des premiers et deuxièmes plans de protection.
Les protections contre les infiltrations de précipitations
Le premier plan de protection est constitué du revêtement extérieur tandis que le deuxième plan de protection est formé du pare-intempéries jumelé aux solins qui permettent l’évacuation de l’eau à l’extérieur de l’enveloppe.

Là où l’indice d’humidité dépasse 1,00 ou dans le cas de revêtements sensibles à l’humidité, lesquels peuvent exiger une lame d’air drainée et mise à l’air libre peu importe l’indice d’humidité, les fourrures horizontales, sauf celles qui sont installées directement sous les soffites, empêchent le drainage et la mise à l’air libre de la lame d’air exigée par l’article 9.27.2.2..
Fait important, la lame d’air drainée et mise à l’air libre ne doit pas communiquer avec le vide de construction sous toit, tel qu’exigé par le paragraphe 9.27.2.2. 3).

Vides de construction
En vertu des exigences des articles 9.10.16.1. et 9.10.16.2. du Code, le vide de construction vertical situé dans les murs extérieurs doit être doté de pare-feu dont la fréquence est de 20 m horizontalement et 3 m verticalement pour l’isoler des vides de construction horizontaux comme le vide de construction sous toit, sauf si le vide de construction dans les murs a 25 mm ou moins.
Si les instructions d’installation des fabricants diffèrent des exigences du Code, et si ceux-ci exigent que leur revêtement soit installé sur une lame d’air ventilée et mise à l’air libre, la lame d’air est nécessaire. Le Code et les instructions des fabricants constituent les règles de l’art. Toutefois, ces dernières ne doivent pas enfreindre les exigences de sécurité incendie du Code et elles ne peuvent exiger que la lame d’air drainée et mise à l’air libre communique avec le vide de construction sous toit.
Puisqu’en vertu du paragraphe 9.27.1.1. 3), la maçonnerie employée comme revêtement extérieur sur des murs à ossature en bois doit aussi être conforme aux exigences de la sous-section 9.27.2., la lame d’air derrière le revêtement de briques ne doit pas communiquer avec le vide de construction sous toit.
Finalement, il faut aussi prévoir un espace au-dessus du mur de maçonnerie dont la hauteur dépend du nombre d’étages pour tenir compte du retrait du bois afin que le parement ne soit pas sollicité par les charges transférées par l’appui des fermes de bois sur le parement de maçonnerie.
Références
- Code de construction du Québec Chapitre 1 – Bâtiment 2005 et 2010
- 9.10.16.1. Vides de construction
- 9.10.16.2. Murs
- 9.27.1.1. Généralités
- 9.27.2.1. Réduction et prévention des infiltrations et des dommages
- 9.27.2.2. Protection minimale contre les infiltrations de précipitations
- 9.27.2.3. Premier et deuxième plans de protection
- 9.27.2.4. Protection du revêtement extérieur contre l’humidité
- SCHL – Guide des règles de l’art – Technologie du bâtiment – Enveloppe à ossature de bois