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Montréal, le 24 avril 2019 – Garantie de construction résidentielle (GCR) dévoile aujourd’hui la seconde partie des résultats d’une Enquête sur le comportement des acheteurs d’une habitation neuve en 2018, qui permet de dresser un portait récent des acheteurs d’une habitation neuve. Selon les données de l’enquête dévoilées aujourd’hui, les acheteurs veulent en quasi-totalité une application uniforme des normes de construction partout au Québec. De plus, ils sont généralement satisfaits de leur habitation et de leur expérience d’achat, mais des aspects sont à améliorer.

Les mêmes normes de construction pour tous
Rappelons d’abord que l’application par les municipalités du dernier Code de construction adopté par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) n’est pas obligatoire, créant ainsi une grande disparité quant à l’application de différentes versions du Code sur le territoire québécois. Concrètement, une même maison dans trois villes limitrophes peut être construite selon des normes considérablement différentes. À l’heure actuelle, des municipalités appliquent le Code de construction 2010 (la version la plus récente) tandis que d’autres appliquent le code 2005, le code 1995 et même le code 1985. À titre d’exemple, l’obligation d’installer des détecteurs de fumée dans toutes les chambres à coucher n’apparaît que dans le Code de construction 2010.

Interrogée sur cette réalité, la quasi-totalité des acheteurs (98 %) s’est montrée en accord avec l’idée que toutes les municipalités du Québec doivent appliquer la version la plus récente du Code de construction. Pour la grande majorité d’entre eux, l’application de plusieurs versions du Code crée des iniquités entre les acheteurs (92 %), affecte la qualité de la construction (88 %) et affecte la sécurité des bâtiments (82 %). De plus, un peu plus de 8 répondants sur 10 (82 %) ne croient pas que l’application variable du Code soit sans aucun impact.

« Bien que nous sommes en 2019, de nombreuses propriétés québécoises sont construites, encore aujourd’hui, selon des normes qui peuvent dater de vingt, voire plus de trente ans. Il y a là un sérieux enjeu quant à la qualité et la sécurité de ces habitations neuves. Afin d’améliorer la qualité de la construction et de mieux protéger les consommateurs, nous croyons que la version la plus récente du Code devrait être appliquée dans l’ensemble des municipalités du Québec. Nous offrons notre entière collaboration à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, afin d’identifier les bonnes solutions qui permettront de changer cette situation », indique Daniel Laplante, président-directeur général de GCR.

Des acheteurs satisfaits, mais il reste du chemin à parcourir
Alors qu’ils ont pris possession de leur résidence au cours de l’année 2018, l’enquête démontre que la forte majorité des acheteurs s’en déclarent satisfaits (96 %). Il en va de même pour la satisfaction à l’égard du constructeur qui se situe à 89 %.

Quelques éléments à améliorer de la part des entrepreneurs en construction résidentielle sont toutefois clairement identifiés par les consommateurs. À cet effet, notons la qualité du service à la clientèle, pour laquelle 32 % des répondants donnent à leur constructeur une note de 7 ou moins sur 10. Soulignons également que 72 % des répondants ont demandé la reprise de travaux et que 21 % d’entre eux se sont déclarés insatisfaits du suivi effectué par l’entrepreneur.

« Nous savons que plusieurs entrepreneurs en construction font bien leur travail et s’assurent d’offrir un service de qualité aux consommateurs. Les données relatives à la satisfaction dans les premiers mois le démontrent. Toutefois, les résultats de l’enquête indiquent également qu’il existe certaines améliorations possibles, notamment par rapport à la qualité du service à la clientèle, au suivi accordé lors de la reprise de travaux ainsi qu’aux retards de livraison trop fréquents. Voilà pourquoi il est nécessaire qu’en tant qu’organisme neutre et indépendant, nous poursuivions et accentuions nos efforts en matière de prévention et de surveillance des chantiers, et ce, afin d’assurer la protection des consommateurs québécois », poursuit M. Laplante.

Retards de livraison fréquents
Près du quart des acheteurs (23 %) ont reçu leur habitation en dehors des délais prévus. La moyenne de la durée des retards observés était de deux mois et 24 % de ceux qui ont reçu leur habitation en retard ont dû faire face à un délai de livraison de 3 mois ou plus.

« L’achat d’une habitation, qu’elle soit neuve ou existante, est toujours une étape stressante de la vie. Quand la propriété est neuve, le risque de retard peut créer un stress supplémentaire. Dans ce contexte, et bien qu’il y ait des protections offertes prévues par la loi, nous invitons les entrepreneurs en construction à faire le maximum afin de livrer dans les temps prévus », souligne M. Laplante.

Les acheteurs doivent faire davantage de vérifications avant de signer un contrat
GCR se réjouit que la forte majorité des acheteurs étaient au courant de l’existence du plan de garantie obligatoire (87 %) et avaient reçu de l’information sur celui-ci lors de l’achat (85 %). Pour 80 % des acheteurs, les couvertures de la garantie, qui sont prévues par la loi, leur avaient été expliquées, généralement par leur entrepreneur.

Toutefois, les données de l’enquête démontrent que les consommateurs ne font pas toutes les vérifications qui peuvent pourtant s’avérer fort utiles pour éviter des pépins. À titre d’exemple, 42 % n’avaient pas vérifié si leur bâtiment était couvert tandis que 51 % n’ont pas vérifié si leur entrepreneur apparaissait au registre des entrepreneurs accrédités chez GCR, et ainsi, s’il était bel et bien autorisé à construire un bâtiment résidentiel neuf. En l’absence de l’accréditation de l’entrepreneur, non seulement le bâtiment est construit illégalement, mais le consommateur ne peut jouir des protections prévues par la loi. L’étude révèle également que seulement 31 % des consommateurs jugent que les modalités de la garantie leur ont été expliquées adéquatement par le constructeur ou l’agent immobilier lors de l’achat.

« À plusieurs occasions, nous avons vu des histoires de consommateurs floués parce qu’ils ont fait confiance à un entrepreneur qui n’était pas en fait accrédité. La meilleure façon pour un consommateur de se protéger face à une telle éventualité est d’être bien informé et d’effectuer quelques vérifications faciles, mais fort utiles » poursuit M. Laplante.

L’inspection préachat avec un professionnel : à considérer sérieusement
L’enquête illustre finalement que 74 % des acheteurs ont fait l’inspection préréception de leur bâtiment, mais qu’ils n’étaient pas accompagnés par un professionnel du bâtiment. Pourtant, les éléments vérifiés lors de l’inspection préréception sont souvent très techniques et vont au-delà des connaissances de base des acheteurs, à moins qu’ils œuvrent eux-mêmes dans la construction. GCR recommande aux acheteurs d’une habitation neuve d’être toujours accompagnés par un professionnel en bâtiment lors de l’inspection préréception. Cela peut prévenir plusieurs problématiques par la suite.

Méthodologie
Le sondage a été effectué auprès de 1 124 acheteurs de partout au Québec, dont l’habitation a été enregistrée en 2018 auprès du plan de garantie obligatoire des bâtiments résidentiels neufs administré par GCR. Les résultats du sondage ont été compilés par la firme Segma Recherche. Ils présentent une marge d’erreur maximale – associée à un échantillon de 1 124 provenant d’une population de plus de 7 000 ménages – de 2,65 % à un niveau de confiance de 95 %.

Pour consulter la seconde partie de l’étude

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Renseignements :
Jean-Sébastien Lapointe
Conseiller principal, Communications et Affaires publiques
Cellulaire : 438 837-4687
jslapointe@garantiegcr.com

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